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édito

Les faits seront têtus

La perspective des élections arrive à grand pas. Et alors que les partis ont présenté leurs candidats ainsi que leurs programmes respectifs, Étienne Michel, le secrétaire général du SeGEC, revient dans son édito sur les priorités du SeGEC en vue de la prochaine législature. Des priorités présentées sous la forme d’un Mémorandum autour duquel une journée d’études a été organisée le 25 mars derniers à l’UCLMons en présence de représentants des différents partis politiques. Des priorités liées à des faits qui font la réalité du monde de l’enseignement actuel : les attentes pressantes des directions d’écoles d’un meilleur soutien administratif, surtout au fondamental ; la nécessité d’une soutenabilité dans la mise en œuvre des réformes ; le contexte de pénurie d’enseignants et la situation budgétaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Vu de Flandre

Étienne Michel, le secrétaire général du SeGEC, revient sur la mise en place de la « commission des Sages » par le gouvernement flamand en décembre 2022. Une commission chargée, notamment, d’apporter des solutions à la pénurie d’enseignants, au manque d’attractivité de la profession et à une baisse de la qualité de l’enseignement. Et pour atteindre ces objectifs, cette commission a rédigé un plan d’actions constitué de 74 recommandations. Avec parmi celles-ci, des mesures qui visent à promouvoir une politique de gestion du personnel plus contemporaine. En vue des élections qui approchent, Étienne Michel se pose alors la question suivante : « Où en est-on côté francophone ? ». Une belle manière d’introduire au mémorandum 2024 du SeGEC qui ouvre prudemment quelques portes face à ces questions on ne peut plus actuelles. En proposant notamment d’assouplir les conditions de recrutement et de remplacement des nouveaux enseignants, d’accorder une priorité aux enseignants débutants, de développer un statut d’expert et d’attirer des enseignants issus d’autres secteurs professionnels. Un premier focus sur ce mémorandum 2024 qui fait la transition vers un développement plus long dans votre magazine Entrées libres.

PISA 2022 : qu’en retenir ?

En guise de première mise en bouche avant une analyse plus approfondie des résultats de la dernière enquête PISA, Étienne Michel est revenu sur les grandes tendances qui s’en sont dégagées. Outre l’effet Covid et des résultats globaux en demi-teinte pour la Belgique francophone, le secrétaire général du SeGEC a également souligné les progrès incontestables réalisés en termes relatifs. Car pour les trois matières visées par l’enquête (la lecture, la culture scientifique et la culture mathématique), l’écart de la Belgique francophone avec les pays qui nous sont les plus proches et les plus comparables s’est fortement réduit : la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni …et la Flandre ! Si au début des années 2000, la Belgique francophone semblait être une sorte de « mouton noir » des pays de l’OCDE en matière d’enseignement, ce n’est plus le cas aujourd’hui !

Taille des classes : optimaliser ou bureaucratiser ?

Dans ce premier édito de l’année 2024, Étienne Michel, le secrétaire général du SeGEC, évoque l’un des sujets qui perturbe actuellement le climat de concertation entre l’autorité publique, les fédérations de Pouvoirs organisateurs et les organisations syndicales : la taille des classes. Avec la volonté des uns de réduire de 10% la taille des classes de manière linéaire qui entre en confrontation avec une augmentation du budget de l’enseignement de plus de 500 millions d’euros nécessaire pour la financer. Le tout dans un contexte de déficit élevé de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Une opposition difficilement conciliable face à laquelle le gouvernement s’est engagé à mettre en place un groupe de travail. Une mesure qui sans entrer dans les détails ne changera rien à la composition effective des groupes-classes, sauf de manière très marginale. Au risque dès lors de créer de nouvelles « usines à gaz » bureaucratiques.   Face à ce constat, Étienne Michel met en exergue les propositions formulées par le SeGEC – en bonne concertation avec les associations de directions – afin d’alléger l’appareillage administratif actuellement envisagé. Ce qui signifie privilégier, au fondamental, le traitement informatique de données déjà existantes et se limiter, dans le secondaire, à un formulaire simplifié en référence exclusive à l’intention affichée : l’objectivation du recours aux mécanismes de dérogation légalement prévu. 

Memorandum : la consultation est lancée

Étienne Michel, le secrétaire général du SeGEC, vous préface les grandes lignes directrices du projet de memorandum à l’attention du prochain gouvernement qui se formera à l’issue des élections de juin 2024. Actuellement soumis à une large consultation auprès de l’ensemble des instances les plus concernées au sein de l’enseignement catholique, ce texte est structuré en plusieurs axes. Des axes partagés entre affirmations et questionnements. Parmi les affirmations : des réformes soutenables, valoriser la fonction de direction, des perspectives pour l’enseignement non-obligatoire, donner une impulsion au numérique éducatif, optimiser le financement de l’enseignement. Parmi les questions : des écoles du tronc commun, un idéal ? Au-delà du tronc commun, quelles perspectives ? Vers une évolution du contrat social dans l’enseignement ? Autant d’axes qui devront être mis en perspective avec des éléments de contexte : les résultats des élections et la coalition politique en Fédération Wallonie-Bruxelles, d’éventuelles évolutions institutionnelles, voire constitutionnelles et la situation financière de la FWB. Pour conclure, Étienne Michel termine ce dernier édito de l’année 2023 en vous souhaitant à toutes et tous de bonnes fêtes entourés des vôtres, un Joyeux Noël et, d’ores et déjà, une excellente année 2024.

L’école et les mouvements du monde

En ces temps difficiles où la société et par ricochet l’école sont durement touchées par une succession de crises (covid, inondations, guerres en Ukraine et entre Israël et le Hamas, attentats, assassinat d’un enseignant en France), Etienne Michel, le secrétaire général du SeGEC, a tenu à relayer un message inspirant qu’un président de PO - Jean-Jo Dejemeppe - avait au préalable transmis à son équipe éducative. « Je suis, comme vous, abasourdi par le lâche assassinat du professeur de lettres d’un collège-lycée d’Arras. Il est mort pour avoir eu le courage d’essayer de s’interposer face à un jeune terroriste islamiste, ancien élève de l’établissement. Il est surtout mort d’avoir été enseignant. Dans l’éditorial du quotidien Libération, je lis : " Les terroristes détestent l’école, forcément puisque c’est sur ses bancs que s’enseigne tout ce qu’ils abhorrent : la tolérance, le vivre-ensemble, l’esprit critique, l’art de penser librement, l’acceptation de la différence". Je ne crois pas qu’un tel crime soit envisageable au collège. Néanmoins, nos élèves regardent les reportages télévisés, entendent les commentaires et surtout, via les réseaux sociaux, peuvent recevoir de fausses informations, des amalgames ou des incitations à la haine. Nous devons entendre leurs questionnements et les accompagner dans une juste compréhension et un bon discernement. En ces circonstances tragiques, nous sommes solidaires de nos enseignants. Nous les soutenons pour leur permettre d’aborder cette actualité avec leurs élèves en lien avec nos valeurs d’humanisme, de vérité, de respect, de tolérance, d’accueil de la différence, d’ouverture aux autres. »

EVRAS : où est le problème ?

Le thématique de l’EVRAS, pour éducation à la vie relationnelle affective et sexuelle, a déchaîné les passions ces dernières semaines. Étienne Michel, le secrétaire général du SeGEC, a tenu à mettre en perspective ces nombreuses polémiques. Il a tout d’abord rappelé que nombre d’écoles catholiques ont déjà développé une pratique EVRAS depuis plusieurs dizaines d’années, faisant office de précurseur. Et que cette préoccupation figure même au sein du projet éducatif : « Mission de l’école chrétienne ». Tout comme elle est également prévue par décret officiel depuis 10 ans maintenant. « Mais où donc se situe le problème ? » s’est demandé Étienne Michel. Par rapport à cette thématique, il apparaît clairement que les passions se sont déchainées au travers du prisme du militantisme, qu’il soit idéologique ou politique. Car finalement, c’est la version initiale du « guide EVRAS » qui a alimenté les polémiques. Et que si celui-ci contenait un certain nombre d’outrances, de recommandations militantistes et était insuffisamment soucieux de l’âge des enfants et de leur développement psycho-affectif, il avait depuis lors fait l’objet de corrections. Des corrections apportées au texte qui n’ont toutefois pas pu empêcher ou démentir le flot d’idées qui avaient déjà commencé à circuler à grande vitesse sur les réseaux sociaux et même dans deux (petites) manifestations inédites dans notre pays. Un tel sujet : « doit être traité avec délicatesse et discernement, avec des convictions et dans le respect absolu des élèves, mais à l’abri de toute forme de militantisme idéologique ou politique », conclut Étienne Michel.

L’Humain au cœur du changement

Étienne Michel, le secrétaire général du SeGEC, revient sur la traditionnelle Université d’été qui s’est tenue le 18 août dernier. Une rentrée pour laquelle l’Enseignement catholique a voulu placer « L’Humain au cœur du changement » au travers de multiples conférences et ateliers. Ils sont abordés plus en détails dans le dossier de votre Entrées libres. Une rentrée scolaire qui sera également la dernière de la législature. L’occasion de mettre en avant les ultimes chantiers qui devront être menés à bien. Dont notamment les très importantes réformes de l’ensemble des fonds de financement des bâtiments scolaires et du financement des écoles supérieures des arts. Sans oublier d’insister sur l’importance de veiller à la lutte contre la pénurie d’enseignants. Une lutte pour laquelle le SeGEC a transmis une proposition au ministre-président Jeholet ainsi qu’à la ministre Désir et dont les détails vous sont livrés ci-dessous dans « L’Actu ». Étienne Michel conclut son édito de la rentrée en attirant l’attention sur la désignation – dans les mois à venir – de son futur successeur, après 20 années passées à la tête du SeGEC.

Merci à Éric Daubie !

Etienne Michel, le Secrétaire général du SeGEC, a tenu à exprimer toute sa gratitude envers Éric Daubie. L’actuel Directeur de l’Enseignement secondaire du SeGEC cèdera en effet sa place lors de la rentrée prochaine à Patrick Lenaerts. Un passage de témoin après 12 années passées à la tête de ce qui était encore la FESeC il y peu et 16 années en tout au sein du SeGEC. Merci Éric ! « Éric aura été un bourreau de travail, perfectionniste et hyper-consciencieux, consacrant aussi à l’enseignement catholique une partie significative de sa vie personnelle, explique Étienne Michel. Son engagement a dépassé les frontières de l’enseignement secondaire ; son attention pour l’enseignement supérieur et pour le fondamental qu’il connaît très bien a été permanente, notamment au travers des réunions d’entité auxquelles il est toujours resté fidèle. Pendant toutes ces années, Éric Daubie aura eu nombre de dossiers difficiles à traiter et je tiens à souligner son engagement inlassable à faire progresser la réflexion collective, jusqu’à ces toutes dernières semaines. Il a notamment veillé à la préparation de deux dossiers particulièrement prospectifs, l’un consacré à l’évaluation des élèves et l’autre aux termes du débat sur l’au-delà du tronc commun. Grand merci Éric, et bienvenue à Patrick Lenaerts qui reprend le flambeau ! »

Réformes et pilotage des établissements

De multiples échanges ont récemment eu lieu sur la soutenabilité de la mise en œuvre de différentes réformes dans le cadre du Pacte pour un Enseignement d’excellence. Du côté de l’enseignement fondamental, c’est surtout la perception d’une accumulation de réformes qui est visée tandis que, au secondaire, c’est surtout le manque de prévisibilité relatif à des réformes à venir qui pose question. Dans ce contexte, le Secrétariat général de l’enseignement catholique a, en bonne intelligence avec les associations de directions, plaidé pour une meilleure articulation des réformes à mettre en œuvre, plus en phase avec la temporalité des plans de pilotage. Dans son édito, Étienne Michel liste les principes importants pour le SeGEC et revient sur les récentes décisions du gouvernement inspirées par ceux-ci.

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