Entrées libres vous offre 5 x 1 exemplaire du livre de Ronny Vandecandelaere. Il retrace le parcours de Natan Ramet et sa famille, de Varsovie à la création du Musée juif de la déportation et de la résistance à la Caserne Dossin à Malines.
Une vie consacrée à être un passeur de mémoire, surtout auprès des jeunes pour qu’on n’oublie pas ces années noires de l’Histoire.
La vie de Natan Ramet, rescapé de l’enfer de Birkenau
À son arrivée dans l’enfer de Birkenau, Natan Ramet reçoit une identité différente, composée de six chiffres : 160242. Les Allemands ne le considèrent plus comme un être humain mais comme un matricule.
« Tu as de la chance, tu vas être mis au travail », murmure la fille qui lui tatoue le numéro sur l’avant-bras gauche. Il lui demande ce qui arrive à son oncle, qui ne reçoit pas de tatouage. Elle désigne avec résignation la cheminée qui fume un peu plus loin. « Ton oncle quitte la cheminée en fumée maintenant, et si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera ce soir. Et si ce n’est pas ce soir, alors demain. »
Natan Ramet survivra aux camps, comme l’un des rares de son entourage. Sa mémoire avait conservé le souvenir intact des atrocités qu’il avait endurées. Mais son refus obstiné de renoncer à l’humanité et sa capacité de résilience l’ont mené à développer une grandeur morale et une générosité qui l’ont poussé à s’engager pleinement dans l’œuvre de sa vie : la fondation du Musée Juif de la Déportation et de la Résistance dans la caserne Dossin de Malines.