Ecrire et lire l'Enseignement catholique
l'exposé du moi(s)
Christine Mahy – « Devoir travailler pour étudier et manger, c’est anormal ! »
Secrétaire générale et politique du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté, Christine Mahy milite depuis de nombreuses années en faveur d’une société plus collective et plus juste. Au moment où la situation sanitaire met plus que jamais en évidence la précarité de nombre d’étudiants, la lutte contre les inégalités, rappelle cette femme de convictions dans l’entretien qu’elle nous accorde, est une question incontournable. L’oublier après la crise constituerait « une violence sociétale gigantesque ».
Alain ELOY ■ Être privé de son métier est très violent
La passion d’Alain ELOY, c’est le théâtre. Une étincelle à l’école lui a permis d’en prendre conscience et, depuis, il n’a plus arrêté. Tout est bon pour pratiquer son métier, que ce soit sur les planches, en doublage de dessins animés ou devant la caméra des Frères DARDENNE. La situation actuelle des artistes lui tient donc particulièrement à cœur. C’est pourquoi, lors du 1er confinement, il a initié le Fonds Sparadrap, qui vient en aide aux plus démunis du secteur culturel.
Olivier SERVAIS ■ Quand l’anthropologie devient numérique
Vous pensez qu’on a déjà tout dit sur les jeux vidéo ? Détrompez-vous ! Quand un anthropologue partage, pendant plus de dix ans, la vie d’une guilde de joueurs de World of Warcraft à la manière d’un explorateur découvrant une tribu perdue au fin fond de l’Amazonie, la recherche vaut le détour… Des a priori sur les joueurs intensifs, Olivier SERVAIS en avait pas mal, mais il a découvert un univers où les valeurs positives prédominent et où des liens très forts perdurent entre des personnes qui ne se sont pourtant jamais rencontrées.
Aliénor DEBROCQ ■ Les enseignants ont été des déclencheurs
Historienne de l’art, enseignante, journaliste, auteure, Aliénor DEBROCQ a plusieurs cordes à son arc. Mais sa vraie cible a toujours été l’écriture. Des histoires qu’elle écrivait en 6e primaire à son deuxième roman, Cent jours sans Lily, paru l’an dernier, son parcours dénote d’une réelle persévérance, guidée par sa passion de la plume. Elle en a été récompensée fin 2020 en faisant partie des cinq derniers candidats au prix Rossel.
Adrien JOVENEAU ■ Des ailes aux pieds et une voix pleine de soleil
Qu’il mette en lumière les Belges du bout du monde, fasse découvrir des coins Grandeur Nature ou enfourche le Beau vélo de Ravel, en radio ou en télé, Adrien JOVENEAU reste fidèle à lui-même : un homme bien dans ses baskets, lucide, épris de liberté, enchanté par le métier qu’il exerce et boosté par les rencontres qu’il fait. Cette faculté d’émerveillement qu’il a conservée, il la revendique et a fait sienne cette phrase de l’Abbé PIERRE invitant à « garder les deux yeux ouverts, un sur la misère du monde et l’autre sur sa beauté ».
Cathy Min JUNG ■ L’art, lieu de rencontre de l’humanité
Tour à tour actrice, autrice ou metteuse en scène, Cathy Min JUNG est la nouvelle directrice générale et artistique du Rideau de Bruxelles, un théâtre qui fait la part belle à la diversité et aux auteurs/trices contemporain(e)s. Elle compte bien y imprimer sa sensibilité très engagée. Comme l’est d’ailleurs son dernier spectacle, La Cour des Grands, dans lequel elle évoque le quotidien difficile des éducateurs en milieu scolaire, qui ont toute son admiration.
Josette CARPENTIER ■ Vraie, avec des grottes à l’intérieur !
L’école, elle n’y a pas vraiment accroché. Pas rancunière pour un sou, elle est devenue enseignante, avec l’envie grandissante d’aider tout un chacun à développer sa créativité à l’aide des mots. C’est ce qui l’a poussée, après avoir rangé sa mallette, à mettre sur pied Écrévolutions, où se rejoignent sa vision de l’écriture libératrice et son envie de partager les ressorts d’une créativité au service de l’imaginaire, au travers, notamment, d’ateliers d’écriture et de livres-outils.
Xavier DISKEUVE ■ Être créatif et drôle, si possible…
Son parcours étonne à plus d’un titre : journalisme (généraliste, mais aussi sportif), écriture de nouvelles, de billets d’humeur, de spectacles pour le comédien Vincent PAGÉ et de sketches radio pour l’émission satirique Votez pour moi, cinéma (il est à la fois scénariste, réalisateur, producteur), etc. Le dénominateur commun de tout cela ? Outre beaucoup de boulot, sans doute l’envie irrépressible d’être créatif et drôle. Et le moins qu’on puisse dire est qu’il excelle dans les deux !
Olivier DE SCHUTTER ■ La transition écologique, c’est quelque chose de désirable
Diplômé en droit, Olivier DE SCHUTTER est passionné par tout ce qui touche aux droits fondamentaux et aux questions liées à la mondialisation économique. Professeur universitaire, son parcours l’a également amené à devenir rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l’alimentation et aujourd’hui sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme. Des problématiques étroitement liées à celle de la transition écologique, devenue un de ses chevaux de bataille.
Boris CYRULNIK ■ Pour qu’un enfant apprenne, il faut le sécuriser
« Nous trouvons dans les mots de quoi recoudre nos blessures. » Ce n’est pas pour rien que Boris CYRULNIK, célèbre neuropsychiatre français, adepte de la notion de résilience, a consacré son dernier ouvrage aux liens entre résilience et littérature. Il était présent en janvier dernier à Wolubilis, pour une conférence au cours de laquelle il est revenu sur son itinéraire et sur la manière dont il le mobilise aujourd’hui pour interroger le pouvoir des mots d’inventer, de métamorphoser, mais parfois aussi de biaiser le réel. Rencontre au fil des mots…
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